Je viens encore de voir passer sur mon fil Facebook des images du tristement fameux 7ème continent de plastique. un tourbillon de déchets en pleine mer grand comme 6 fois la France, intoxiquant les poissons et détruisant toute la biodiversité marine, jusqu’à nous même, lorsque nous les consommons.
La pollution des terres et des mers par le plastique devient intolérable et indéfendable.
Selon Greenpeace, l’équivalent d’un camion poubelle de plastique est déversé dans l’océan chaque minute. Nous produisons en moyenne 300 millions de tonnes de plastiques par an, dont seul 20% est recyclé.
Le temps estimé de dégradation d’une bouteille plastique est de 10 à 1 000 ans (source Arehn) et celui d’un sac plastique, entre 100 et 400 ans.
Ces chiffres sont simplement effarants et nous savons dorénavant que les emballages plastiques à usage unique représentent un chiffre d’affaires conséquent pour les industriels. Voilà pourquoi les lobbys empêchent toute avancée législative interdisant son usage, que ce soit en France ou au niveau Européen.
Ainsi c’est aux citoyens d’agir. Aux êtres humains vivants sur cette planète de se responsabiliser et de consommer autrement, changer pour que les industriels changent.
Ces changements de comportement sont parfaitement exprimés par les 5R du zéro déchet :
– Refuser les couverts jetables au repas, refuser les sacs en plastique en magasins et les produits jetables dont l’emballage est excessif et à usage unique (eau en bouteille plastique, paille en plastique, sac en plastique, vaisselle jetable, lingette pour le ménage…)…
– Réduire notre consommation, mais aussi nos dépenses, avec cette question : en ai-je vraiment besoin ?
– Réutiliser des objets, achetons de seconde main, réparons nos vêtements…
– Rendre à la terre nos déchets organiques avec le compost
– Recycler les déchets que nous n’avons pas pu éviter
Ces changements de comportements sont difficiles à mettre en œuvre, car ils demandent une exigence quotidienne et constante de soi-même.
En décidant de refuser toute forme d’emballages plastiques des produits que j’achète, je me suis moi-même plusieurs fois retrouvé embêté avec mes produits sous le bras car j’avais oublié de prendre des contenants avec moi. Toutefois, petit à petit, je modifie ma manière de consommer et d’organiser mes courses.
J’ai dorénavant chez moi un contenant pour chaque type de produit alimentaire que je consomme habituellement. Idem dans ma salle de bain, ou j’ai quatre contenants réutilisables, pour mes savons solides, shampoing, dentifrice solide et déodorant (solide aussi) Ma femme est encore plus rigoureuse car elle a bien plus de produits de soin et beauté que moi ! Mais nous sommes fiers de nos efforts.
Pour conclure, même si certaines marques pratiquent le “greenwashing” en vendant des produits bio emballés dans du plastique, un mouvement citoyen en France et dans le monde s’est enclenché contre le plastique. Des citoyens engagés, des sociétés et des personnalités politiques l’ont compris et accompagnent ce mouvement. Des marques courageuses et pionnières pour faire changer les usages et les habitudes, développent d’autres solutions et stratégies, comme le vrac et les contenants réutilisables.
Dans ce combat de l’humanité contre elle même, bannir totalement le plastique est simplement la seule solution. À l’image de ce qui se faisait du temps de nos grands-parents ou arrière grands-parents, lorsque le plastique n’existait tout simplement pas.
Merci pour cet article très intéressant. Il est vrai que j’essaye d’appliquer la méthode des 5 “R” mais ce n’est pas toujours simple de sortir du modèle de (sur)consommation qui est le nôtre depuis tant d’années. A nous de faire notre part de colibri du mieux que nous pouvons. A mon sens, il vaut mieux adopter un comportement imparfait mais sincère plutôt que de refuser toute prise de conscience! 🙂
Merci Alexandra de nous avoir partagé votre avis. Nous le partageons pleinement et nous sommes certains que nous pouvons toutes et tous nous entraider à adopter de meilleurs comportements en s’inspirant des bonnes pratiques des un.es et des autres. Nous-mêmes, nous ne prétendons pas être parfaits mais en tout cas, nous faisons de notre mieux